L'inquisition, créée au XIIe siècle par l'Église catholique, a profondément marqué l'histoire européenne. Sa mission officielle était de combattre l'hérésie et de protéger la foi chrétienne. Cependant, ses méthodes strictes et ses procès souvent injustes ont conduit à des abus de pouvoir et à des persécutions massives. Ces persécutions ont fait de cette période un chapitre sombre de l'histoire.
Née en 1184 sous le pape Lucius III, l'inquisition pendant la période du Moyen Âge visait principalement les cathares et les vaudois, considérés comme hérétiques. Les inquisiteurs, souvent des moines dominicains ou franciscains, disposaient de larges pouvoirs pour enquêter, juger et punir les suspects. Les procès se distinguaient par leur manque de transparence et l'utilisation fréquente de la torture pour obtenir des aveux.
Au XIIIe siècle, l'inquisition a renforcé son influence grâce au soutien des rois de France et d'Espagne. L'inquisition espagnole, établie en 1478 par les rois catholiques, Isabelle de Castille et Ferdinand d'Aragon, est sans doute la plus célèbre. Elle ciblait principalement les convertis, juifs et musulmans au christianisme, soupçonnés de pratiquer secrètement leur ancienne foi. Les tribunaux de l'Inquisition espagnole étaient redoutés pour leur brutalité et leur intransigeance.
Outre les hérétiques présumés, l'inquisition s'est également attaquée aux sorcières, aux libres-penseurs et aux scientifiques. Tous avaient des idées qui défiaient la doctrine de l'Église. Un exemple notoire des excès de l'inquisition est le procès de Galileo Galilei. Accusé d'hérésie pour avoir soutenu le système héliocentrique de Copernic, Galilée reniera ses découvertes sous la menace de la torture et de l'emprisonnement.
L'inquisition a marqué une période de peur, de répression et d'intolérance. Aujourd'hui encore, elle reste un symbole des dangers de l'extrémisme religieux et de l'abus de pouvoir. Cette période rappelle l'importance de la tolérance, de la justice et des droits humains dans nos sociétés modernes.